« Il y a des blaireaux écrasés, des
agneaux qui naissent la tête tranchée, des saumons monstres tapis au fond de
lacs écossais opaques, qu'on ferre et qui résistent de toute leur puissance
vitale. Il y a des faucons, des brochets, des renards nocturnes, bref toute une
galerie de prédateurs sur lesquels règne, cynique et dérisoire, un corbeau
mythique du nom de Crow. Ted Hughes n'est pas qu'un poète animalier, comme on a
trop vite cru. C'est un explorateur de la cruauté qui est au fond de l'être
vivant, bête ou homme. Une espèce de poète darwinien moderne ayant croisé les
chemins de la fable celtique ancienne. L'héritier de Yeats l'Irlandais mais
aussi du guerrier de la Somme Wilfrid Owen, essayant d'articuler ensemble la
beauté, la terreur et la pitié. » (Jacques Darras, dos du livre)
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