dimanche 22 mai 2011

A lire.: L'esprit de retour de Georges-Arthur Goldschmidt

Orphelin, Arthur Kellerlicht, un jeune Allemand d'origine juive mais de confession protestante, est contraint de fuir l'Allemagne nazie. D'abord réfugié dans un pensionnat en Haute Savoie, il s'installe à Paris au lendemain de la seconde guerre mondiale pour y suivre des études de lettres. Cette nouvelle éducation va de pair, chez l'adolescent qu'il est alors, avec l'éveil de troubles érotiques liés aux châtiments corporels. Quelques années plus tard, Arthur revient dans l'Allemagne d'après-guerre à l'occasion de vacances scolaires. Il retrouve sa famille, la maison natale dans la région de Hambourg. Désormais pénétré de culture française, il vit le tourment de se découvrir étranger à sa propre langue, à ses origines.

L'obsession du masochisme et de la faute traverse ce récit initiatique, où l'inquiétude du jeune héros rejoint la question plus profonde des rapports de L'Allemagne avec son propre passé. C'est aussi un texte sur l'exil et le déracinement, une quête identitaire que poursuit l'auteur à travers son oeuvre romanesque et autobiographique.

Sin Tu Latido - Luis Eduardo Aute

mercredi 18 mai 2011

[Ruy Barbosa] - Extrait du discours de La 2e conférence de la paix à La Haye

Il est bien rare que les petits osent attenter aux droits des grands.. Il est bien naturel que l'orgueil des grands tende à méconnaître le droit des petits.

Danton

Nous avons brisé la tyrannie des privilèges en abolissant ces pouvoirs auxquels n'avait droit aucun homme. Nous avons mis fin au monopole de la naissance et de la fortune dans tous ces grands offices de l'état, dans nos églises, dans nos armées, dans toutes les parties de ce grand corps magnifique de la France.

Nous avons déclaré que l'homme le plus humble de ce pays est l'égal des plus grands. Cette liberté que nous avons acquise pour nous-mêmes nous l'avons affectée aux esclaves et nous confions au monde la mission de bâtir l'avenir sur l'espoir que nous avons fait naître.

C'est plus qu'une victoire dans une bataille, plus que les épées et les canons et toutes les cavaleries de l'Europe et cette inspiration, ce souffle pour tous les hommes, partout en tout lieu, cet appétit, cette soif de liberté jamais personne ne pourra l'étouffer.

Discours de N. Khrouchtchev 6 Juillet 1959

Votre voisin peut vous plaire ou ne pas vous plaire. Vous n'êtes pas obligé de vous lier d'amitié avec lui et d'aller en visite chez lui. Mais vous vivez côte à côte et que faire si ni vous ni lui ne voulez quitter le lieu auquel vous êtes habitué pour vous rendre dans une autre ville. A plus forte raison il en est ainsi dans les relations entre états. Il serait déraisonnable de supposer que l'on réussisse à faire tant de misères au voisin désagréable, qu'il se décide à partir quelque part sur Mars et Vénus, et vice-versa bien sûr.

Que reste-t-il à faire ? Il n'y a que deux issues : ou bien la guerre, et il faut dire que la guerre, au siècle des missiles et de la bombe à hydrogène, est grosse des conséquences les plus graves pour tous les peuples, ou bien la coexistence pacifique. Que ton voisin te plaise ou non, il n'y a rien d'autre à faire, qu'à trouver un terrain d'entente avec lui :
car nous n'avons qu'une seule planète.

mardi 17 mai 2011

The Gettysburg address- Abraham Lincoln le 19 novembre 1863 .

"Four score and seven years ago our fathers brought forth on this continent a new nation, conceived in liberty, and dedicated to the proposition that all men are created equal.

Now we are engaged in a great civil war, testing whether that nation, or any nation, so conceived and so dedicated, can long endure. We are met on a great battle-field of that war. We have come to dedicate a portion of that field, as a final resting place for those who here gave their lives that that nation might live. It is altogether fitting and proper that we should do this.

But, in a larger sense, we can not dedicate, we can not consecrate, we can not hallow this ground. The brave men, living and dead, who struggled here, have consecrated it, far above our poor power to add or detract. The world will little note, nor long remember what we say here, but it can never forget what they did here. It is for us the living, rather, to be dedicated here to the unfinished work which they who fought here have thus far so nobly advanced. It is rather for us to be here dedicated to the great task remaining before us—that from these honored dead we take increased devotion to that cause for which they gave the last full measure of devotion—that we here highly resolve that these dead shall not have died in vain—that this nation, under God, shall have a new birth of freedom—and that government of the people, by the people, for the people, shall not perish from the earth."

lundi 16 mai 2011

(Extrait)Discours d’ouverture du Congrès de la Paix - 21 août 1849- Victor Hugo

...Messieurs, si quelqu’un, il y a quatre siècles, à l’époque où la guerre existait de commune à commune, de ville à ville, de province à province, si quelqu’un eût dit à la Lorraine, à la Picardie, à la Normandie, à la Bretagne, à l’Auvergne, à la Provence, au Dauphiné, à la Bourgogne : Un jour viendra où vous ne vous ferez plus la guerre, un jour viendra où vous ne lèverez plus d’hommes d’armes les uns contre les autres, un jour viendra où l’on ne dira plus : Les Normands ont attaqué les Picards, les Lorrains ont repoussé les Bourguignons. Vous aurez bien encore des différends à régler, des intérêts à débattre, des contestations à résoudre, mais savez-vous ce que vous mettrez à la place des hommes d’armes ? savez-vous ce que vous mettrez à la place des gens de pied et de cheval, des canons, des fauconneaux, des lances, des piques, des épées ? Vous mettrez une petite boîte de sapin que vous appellerez l’urne du scrutin, et de cette boîte il sortira, quoi ? une assemblée en laquelle vous vous sentirez tous vivre, une assemblée qui sera comme votre âme à tous, un concile souverain et populaire qui décidera, qui jugera, qui résoudra tout en loi, qui fera tomber le glaive de toutes les mains et surgir la justice dans tous les cœurs, qui dira à chacun : Là finit ton droit, ici commence ton devoir. Bas les armes ! vivez en paix ! (Applaudissements.) Et ce jour-là, vous vous sentirez une pensée commune, des intérêts communs, une destinée commune ; vous vous embrasserez, vous vous reconnaîtrez fils du même sang et de la même race ; ce jour-là, vous ne serez plus des peuplades ennemies, vous serez un peuple ; vous ne serez plus la Bourgogne, la Normandie, la Bretagne, la Provence, vous serez la France. Vous ne vous appellerez plus la guerre, vous vous appellerez la civilisation !

(...)
Désormais, le but de la politique grande, de la politique vraie, le voici : faire reconnaître toutes les nationalités, restaurer l’unité historique des peuples et rallier cette unité à la civilisation par la paix, élargir sans cesse le groupe civilisé, donner le bon exemple aux peuples encore barbares, substituer les arbitrages aux batailles ; enfin, et ceci résume tout, faire prononcer par la justice le dernier mot que l’ancien monde faisait prononcer par la force.
(...)
Messieurs, je le dis en terminant, et que cette pensée nous encourage, ce n’est n’est pas d’aujourd’hui que le genre humain est en marche dans cette voie providentielle. Dans notre vieille Europe, l’Angleterre a fait le premier pas, et par son exemple séculaire elle a dit aux peuples : Vous êtes libres. La France a fait le second pas, et elle a dit aux peuples : Vous êtes souverains. Maintenant faisons le troisième pas, et tous ensemble, France, Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie, Europe, Amérique, disons aux peuples : Vous êtes frères !

dimanche 15 mai 2011

Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt - Goldman

Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été allemand ?

Bercé d'humiliation, de haine et d'ignorance
Nourri de rêves de revanche
Aurais-je été de ces improbables consciences
Larmes au milieu d'un torrent

Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast
Soldat d'une foi, d'une caste
Aurais-je eu la force envers et contre les miens
De trahir: tendre une main

Si j'étais née blanche et riche à Johannesburg
Entre le pouvoir et la peur
Aurais-je entendu ces cris portés par le vent
Rien ne sera comme avant

On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres
Caché derrière nos apparences
L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau?
Ou le pire ou plus beau ?
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau
S'il fallait plus que des mots ?


Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si j'avais été allemand ?
Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps
D'avoir à choisir un camp

Gerard Lenormand - la ballade des gens heureux

jeudi 5 mai 2011

« Charlie Chaplin : le jour où je me suis aimé pour vrai »

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment.

Et, alors, j’ai pu me relaxer.

Aujourd’hui je sais que ça s’appelle… Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal quand je vais contre mes convictions.

Aujourd’hui je sais que ça s’appelle… Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive, contribue à ma croissance personnelle.

Aujourd’hui je sais que ça s’appelle… Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…..

Aujourd’hui je sais que ça s’appelle… Respect.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.

Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.

Aujourd’hui je sais que ça s’appelle… Amour propre.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les Méga- projets du futur.

Aujourd’hui je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme.

Aujourd’hui je sais que ça s’appelle… Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé de chercher d’avoir toujours raison, et me suis rendu compte de toutes les fois ou je me suis trompé.

Aujourd’hui j’ai découvert… L'humilité.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.

Aujourd’hui je vis au présent, là ou toute la vie se passe.

Aujourd’hui je vis une seule journée à la fois. Et ça s’appelle….. Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient une alliée très précieuse !

Tout ceci est… Savoir vivre.

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.

Du chaos naissent les étoiles.

Charles Chaplin