mercredi 27 octobre 2021

                                     PETITION !

NON ! A LA DESTRUCTION

DU PRESBYTERE DE TROISSEREUX !


La destruction du presbytère est évoquée par les nouveaux élus de la commune, en le détruisant ils ne détruisent pas seulement un morceau de patrimoine mais un pan entier de la mémoire Tréssorienne !

 

1.    Parce que c’est un élément de notre histoire, et de notre patrimoine situé au cœur de notre village à un emplacement stratégique qu’il serait dommage de gâcher dans le périmètre d’un monument historique. Détruire ce patrimoine serait mépriser le travail et la sueur de nos ancêtres qui l’ont bâti avec tout le charme propre a ce type de construction avec son magnifique mur d’enceinte en briques et son proche datant vraisemblablement de 1810, signature de notre terroir qu’est le Beauvaisis.

 

2.    Parce qu’il avait été jugé par un grand cabinet d’étude (payé par nos deniers) comme étant réhabilitable et que ces travaux ont été votés et les entreprises missionnées par le biais des marchés publics. (Leur demander d’abandonner aurait un cout certain puisque le chantier avait commencé).

 

3.    Parce que la commune a obtenu des aides et subventions du conseil départemental mais aussi de l’Agglomération du Beauvaisis pour la REHABILITATION du Presbytère et NON SA DESTRUCTION.

 

4.    Parce qu’ils souhaitent construire dans notre village une cantine d’école supplémentaire, qui permet d’accueillir les enfants des villages voisins, sans qu’ils ne participent a la construction de ce nouveau bâtiment. 

 

5.    Parce que détruire le presbytère qui a plus de 200 ans c’est dénaturer l’image de la commune et c’est le transformer en banlieue anonyme de Beauvais, plutôt que lui donner du prestige en le tirant vers le haut.

 

6.   JE DIS NON A SA DESTRUCTION : 

 

7.   RECCUEIL DE SIGNATURES  NON A LA DESTRUCTION DU PRESBYTERE DE TROISSEREUX EN ECRIVANT A : 

                           collectifcitoyentroissereux@gmail.com

vendredi 26 mai 2017

Discours de Victor Hugo prononcé au Congrès International de la Paix de 1849 à Paris 21 août 1849

( Extrait ) 
Messieurs, si quelqu’un, il y a quatre siècles, à l’époque où la guerre existait de commune à commune, de ville à ville, de province à province, si quelqu’un eût dit à la Lorraine, à la Picardie, à la Normandie, à la Bretagne, à l’Auvergne, à la Provence, au Dauphiné, à la Bourgogne : un jour viendra où vous ne vous ferez plus la guerre, un jour viendra où vous ne lèverez plus d’hommes d’armes les uns contre les autres, un jour viendra où l’on ne dira plus : — Les normands ont attaqué les picards, les lorrains ont repoussé les bourguignons. Vous aurez bien encore des différends à régler, des intérêts à débattre, des contestations à résoudre, mais savez vous ce que vous mettrez à la place des hommes d’armes ? savez-vous ce que vous mettrez à la place des gens de pied et de cheval, des canons, des fauconneaux, des lances, des piques, des épées ? Vous mettrez une petite boîte de sapin que vous appellerez l’urne du scrutin, et de cette boîte il sortira, quoi ? une assemblée ! une assemblée en laquelle vous vous sentirez tous vivre, une assemblée qui sera comme votre âme à tous, un concile souverain et populaire qui décidera, qui jugera, qui résoudra tout en loi, qui fera tomber le glaive de toutes les mains et surgir la justice dans tous les cœurs, qui dira à chacun : Là finit ton droit, ici commence ton devoir. Bas les armes ! vivez en paix ! (Applaudissements.) Et ce jour-là, vous vous sentirez une pensée commune, des intérêts communs, une destinée commune ; vous vous embrasserez, vous vous reconnaîtrez fils du même sang et de la même race ; ce jour-là, vous ne serez plus des peuplades ennemies, vous serez un peuple ; vous ne serez plus la Bourgogne, la Normandie, la Bretagne, la Provence, vous serez la France. Vous ne vous appellerez plus la guerre, vous vous appellerez la civilisation.

samedi 13 août 2016

Alors ? Heureuse ?? !!!

Lors d’un séminaire consacré aux couples à l’Université de Fresno (Californie), un des conférenciers a demandé à une femme dans l’assistance : « Votre mari vous rend-il heureuse? Vous rend-il vraiment heureuse? »
À ce moment, le mari a relevé la tête, totalement sûr de lui. Il savait que son épouse répondrait par l’affirmative car elle ne s’était jamais plainte pendant leur mariage. Cependant, sa femme a répondu par un “non” tonitruant, un “non” bien catégorique ! « Non, mon mari ne me rend pas heureuse! » Son mari était complètement déconcerté, mais elle a continué :
« Mon mari ne m’a jamais rendue heureuse et il ne me rend pas heureuse ! Je suis heureuse. » 
« Le fait d’être heureuse ou pas ne dépend pas de lui, mais de moi. Mon bonheur ne dépend que d’une seule personne : moi. C’est moi qui décide que je serai heureuse dans chaque situation et à chaque moment de ma vie, car si mon bonheur dépendait de quelqu’un, de quelque chose ou d’une circonstance sur la face de la terre, j’aurais de graves problèmes.
Tout ce qui existe dans cette vie change en permanence : l’être humain, la richesse, mon corps, le climat, ma volonté, les plaisirs, les amis, ma santé physique et mentale. En fait, la liste est interminable. Je dois décider d’être heureuse indépendamment de tout le reste. Que ma maison soit vide ou pleine : je suis heureuse ! Que je sorte accompagnée ou seule : je suis heureuse ! Que je gagne un bon salaire ou non : je suis heureuse !
Je suis aujourd’hui mariée mais j’étais déjà heureuse célibataire. Je suis heureuse par moi-même. J’appelle des “expériences” les autres choses, personnes, moments, situations. Elles peuvent ou non m’apporter des moments de joie ou de tristesse. Quand une personne que j’aime meurt, je suis une personne heureuse qui vit un moment inévitable de tristesse.
J’apprends grâce aux expériences passagères et je vis celles qui sont éternelles comme aimer, pardonner, aider, comprendre, accepter, consoler.
Certaines personnes affirment : aujourd’hui je ne peux pas être heureux parce que je suis malade, parce que je n’ai pas d’argent, parce qu’il fait très chaud, parce qu’il fait très froid, parce que quelqu’un m’a insulté, parce qu’une personne ne m’aime plus, parce que je n’ai pas su me mettre en valeur, parce que mon mari n’est pas tel que je l’espérais, parce que mes enfants ne me rendent pas heureux, parce que mes amis ne me rendent pas heureux, parce que mon travail est inintéressant, et ainsi de suite.
J’aime la vie que je mène mais pas parce que ma vie est plus facile que celle des autres. C’est parce que j’ai décidé d’être heureuse et je suis responsable de mon bonheur. Quand j’enlève cette obligation à mon mari et à toute autre personne, je les libère du poids de me porter sur leurs épaules. Leur vie est beaucoup plus légère. Et c’est ainsi que j’ai réussi à avoir un mariage heureux tout au long de ces années. »
La morale de cette histoire ? vous l’avez devinée :
Ne laissez jamais entre les mains d’une autre personne une responsabilité aussi grande que d’assumer et de susciter votre bonheur. Soyez heureuse et heureux, même quand il fait chaud, même quand vous êtes malade, même quand vous n’avez pas d’argent, même quand une personne vous a blessé ou blessée, même quand on ne vous aime pas ou que l’on ne vous estime pas à votre juste valeur. Un conseil valable pour les femmes et les hommes de tout âge.

mercredi 18 mai 2016

JEAN QUI PLEURE ET QUI RIT - VOLTAIRE ( Dédicace à un ami à qui je veux du bien )



 

  1772  −

[Cette petite pièce fut adressée à l’abbé de Voisenon, qui la fit imprimer dans le Mercure en juillet 1772. C’est donc à tort que le Commentaire historique dit qu’elle fut composée à quatre-vingt-deux ans.] (G.A.)



Quelquefois le matin, quand j’ai mal digéré,
Mon esprit abattu, tristement éclairé,
Contemple avec effroi la funeste peinture
Des maux dont gémit la nature :
Aux erreurs, aux tourments, le genre humain livré ;
Les crimes, les fléaux de cette race impure,
Dont le diable s’est emparé.
Je dis au mont Etna : « Pourquoi tant de ravages,
Et ces sources de feu qui sortent de tes flancs ? »
Je redemande aux mers tous ces tristes rivages,
Disparus autrefois sous leurs flots écumants ;
Et je redis aux tyrans :
« Vous avez troublé le monde
Plus que les fureurs de l’onde,
Et les flammes des volcans. »
Enfin, lorsque j’envisage
Dans ce malheureux séjour
Quel est l’horrible partage
De tout ce qui voit le jour,
Et que la loi suprême, est qu’on souffre et qu’on meure :
Je pleure.



Mais lorsque sur le soir, avec des libertins,
Et plus d’une femme agréable,
Je mange mes perdreaux, et je bois les bons vins
Dont monsieur d’Aranda vient de garnir ma table ;
Quand, loin des fripons et des sots,
La gaîté, les chansons, les grâces, les bons mots,
Ornent les entremets d’un souper délectable ;
Quand, sans regretter mes beaux jours,
J’applaudis aux nouveaux amours
De Cléon et de sa maîtresse,
Et que la charmante amitié,
Seul nœud dont mon cœur est lié,
Me fait oublier ma vieillesse,
Cent plaisirs renaissants réchauffent mes esprits :
Je ris.



Je vois, quoique de loin, les partis, les cabales,
Qui soufflent dans Paris vainement agité
Des inimitiés infernales,
Et versent leur poison sur la société ;
L’infâme calomnie avec perversité
Répand ses ténébreux scandales ;
On me parle souvent du Nord ensanglanté,
D’un roi sage et clément chez lui persécuté,
Qui dans sa royale demeure
N’a pu trouver sa sûreté,
Que ses propres sujets poursuivent à toute heure :
Je pleure.



Mais si Monsieur Terray veut bien me rembourser ;
Si mes prés, mes jardins, mes forêts, s’embellissent ;
Si mes vassaux se réjouissent,
Et sous l’orme viennent danser ;
Si parfois pour me délasser,
Je relis l’Arioste, ou même la Pucelle,
Toujours catin, toujours fidèle,
Ou quelque autre impudent dont j’aime les écrits :
Je ris.



Il le faut avouer, telle est la vie humaine :
Chacun a son lutin qui toujours le promène
Des chagrins aux amusements.
De cinq sens tout au plus malgré moi je dépends :
L’homme est fait, je le sais, d’une pâte divine ;
Nous serons tous un jour des esprits glorieux ;
Mais dans ce monde-ci l’âme est un peu machine ;
La nature change à nos yeux ;
Et le plus triste Héraclite
Redevient un Démocrite
Lorsque ses affaires vont mieux.

vendredi 15 avril 2016

Walt Whiteman - Homage to Abraham Lincoln / assassiné le 14 Avril 1865

O Captain! My Captain!
O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths — for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.

My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

mardi 22 mars 2016

LES CRISTALLERIES ROYALES DE CHAMPAGNE DE BAYEL VONT FERMER DEFINITIVEMENT

La « Cristallerie Royale de Champagne-BAYEL » est l’une des plus anciennes manufactures françaises de cristal soufflé bouche.
Cette cristallerie de réputation mondiale n’a jamais éteint ses fours depuis le XVIIème siècle.
elle  est l’héritière d’un savoir-faire parmi les plus riches et raffinés où la main de l’homme est souveraine.


Soufflage à la bouche, taille à la main, gravure au sable, satinage, dorure, dépôt de platine, émaillage… sont autant d’hommages aux métiers du feu qui ont fait la réputation de Bayel, et lui ont permis d’obtenir le label Entreprise du Patrimoine Vivant.


La Cristallerie Royale de Champagne s’impose donc comme l’une des plus prestigieuses cristallerie d’Europe, en plus d’être l’une des plus anciennes.

début Mars 2016, je découvre que celle-ci va fermer définitivement ses portes ! 

Comment peut on laisser aller a la volo une des plus anciennes manufactures françaises de cristal soufflé bouche ?

C'est tout le patrimoine Français qui s'écroule, cette cristallerie est mondialement connue, avec un savoir faire absolument unique au monde ! 

Nous n'avons plus aucun respect pour notre savoir faire et notre patrimoine qui font la richesse de notre pays.Autant de métiers qui vont définitivement disparaitre avec ....

Typiquement le genre d'endroit ou un partenariat Public/ privé aurait été intelligent ! 
( Préservation du patrimoine industriel et culturel / tourisme pour la région / preservation du savoir faire local / préservation des emplois ....etc ....etc.... ) 

La flamme allumée depuis plus de 300 ans va d'éteindre définitivement ....


mercredi 2 décembre 2015

Romain Gary- Extrait de Gros-Calin

“La vérité, c'est qu'il y a une quantité 

incroyable de gouttes qui 

ne font pas déborder le vase.”

dimanche 18 octobre 2015

La question est donc de savoir quelle détermination 
nous mettons à franchir les obstacles ou à céder devant eux. 
Difficile de tenir le coup dans un monde contemporain pétri d’impatience hédoniste 
et qui n’aime ni les difficultés ni la souffrance.

samedi 10 octobre 2015

Hospitalité & bienveillance

On se rappelle tous les jours de sa vie l'hôte qui vous a montré de la bienveillance.
Homère -  L'Odyssée, XV, 54 - IXe s. av. J.-C.

mardi 21 avril 2015

Pratiquer l'hospitalité

en dépit des apparences, l’altérité est le parent pauvre de notre culture, qui favorise l’individualisme et incite à former des groupes de « mêmes ». Pourtant, rien n’est plus fécond que la rencontre avec la différence, l’étrangeté inhérente à l’autre : elle est source d’étonnement, d’enrichissement et de renforcement de sa propre identité. Accueillir celui qui ne nous ressemble pas, mais qui nous respecte, bouscule nos croyances et nos préjugés. Accueillir l’autre dans notre univers, recevoir sa différence nous permet également d’éprouver nos limites, nos valeurs et notre capacité à nous remettre en question. Cette ouverture – d’esprit et de territoire – développe notre empathie et réduit nos peurs imaginaires, toutes fondées sur la crainte de l’inconnu.

jeudi 8 janvier 2015

Liberté

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard

lundi 5 janvier 2015

Les vœux de l’an 2014 d'Ariane Mnouchkine / que l'on peut réitérer en 2015


« Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens,
À l’aube de cette année 2014, je vous souhaite beaucoup de bonheur.
Une fois dit ça… qu’ai-je dit? Que souhaité-je vraiment ?
Je m’explique :
Je nous souhaite d’abord une fuite périlleuse et ensuite un immense chantier.
D’abord fuir la peste de cette tristesse gluante, que par tombereaux entiers, tous les jours, on déverse sur nous, cette vase venimeuse, faite de haine de soi, de haine de l’autre, de méfiance de tout le monde, de ressentiments passifs et contagieux, d’amertumes stériles, de hargnes persécutoires.
Fuir l’incrédulité ricanante, enflée de sa propre importance, fuir les triomphants prophètes de l’échec inévitable, fuir les pleureurs et vestales d’un passé avorté à jamais et barrant tout futur.
Une fois réussie cette difficile évasion, je nous souhaite un chantier, un chantier colossal, pharaonique, himalayesque, inouï, surhumain parce que justement totalement humain. Le chantier des chantiers.
Ce chantier sur la palissade duquel, dès les élections passées, nos élus s’empressent d’apposer l’écriteau : “Chantier Interdit Au Public“
Je crois que j’ose parler de la démocratie.
Etre consultés de temps à autre ne suffit plus. Plus du tout. Déclarons-nous, tous, responsables de tout.
Entrons sur ce chantier. Pas besoin de violence. De cris, de rage. Pas besoin d’hostilité. Juste besoin de confiance. De regards. D’écoute. De constance.
L’Etat, en l’occurrence, c’est nous.
Ouvrons des laboratoires, ou rejoignons ceux, innombrables déjà, où, à tant de questions et de problèmes, des femmes et des hommes trouvent des réponses, imaginent et proposent des solutions qui ne demandent qu’à être expérimentées et mises en pratique, avec audace et prudence, avec confiance et exigence.
Ajoutons partout, à celles qui existent déjà, des petites zones libres.
Oui, de ces petits exemples courageux qui incitent au courage créatif.
Expérimentons, nous-mêmes, expérimentons, humblement, joyeusement et sans arrogance. Que l’échec soit notre professeur, pas notre censeur. Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage. Scrutons nos éprouvettes minuscules ou nos alambics énormes afin de progresser concrètement dans notre recherche d’une meilleure société humaine. Car c’est du minuscule au cosmique que ce travail nous entrainera et entraine déjà ceux qui s’y confrontent. Comme les poètes qui savent qu’il faut, tantôt écrire une ode à la tomate ou à la soupe de congre, tantôt écrire Les Châtiments. Sauver une herbe médicinale en Amazonie, garantir aux femmes la liberté, l’égalité, la vie souvent.
Et surtout, surtout, disons à nos enfants qu’ils arrivent sur terre quasiment au début d’une histoire et non pas à sa fin désenchantée. Ils en sont encore aux tout premiers chapitres d’une longue et fabuleuse épopée dont ils seront, non pas les rouages muets, mais au contraire, les inévitables auteurs.
Il faut qu’ils sachent que, ô merveille, ils ont une œuvre, faite de mille œuvres, à accomplir, ensemble, avec leurs enfants et les enfants de leurs enfants.
Disons-le, haut et fort, car, beaucoup d’entre eux ont entendu le contraire, et je crois, moi, que cela les désespère.
Quel plus riche héritage pouvons-nous léguer à nos enfants que la joie de savoir que la genèse n’est pas encore terminée et qu’elle leur appartient.
Qu’attendons-nous ? L’année 2014 ? La voici.
PS : Les deux poètes cités sont évidemment Pablo Neruda et Victor Hugo »

jeudi 6 novembre 2014

Stieg Larsson - Lettre posthume

Stieg Larsson (15 août 1954 – 9 novembre 2004), journaliste et écrivain suédois rendu célèbre par la publication posthume de sa série Millénium, a préparé, en 1977, avant son départ pour un voyage en Afrique, une lettre d’adieu à sa compagne Eva Gabrielsson. Sur l’enveloppe, une mention : « A n’ouvrir qu’après ma mort. » Vingt-sept ans plus tard, la lettre délivrait son flot épistolaire ; magnifique message posthume à la femme de sa vie.
"C’est la première fois que je t’écris en sachant exactement quoi dire : je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime"

mercredi 1 octobre 2014

Fra Angelico, Botticelli...Chefs-d'oeuvres retrouvés - Dates : Du 8 Septembre 2014 au 4 Janvier 2015 - Château de Chantilly

« Première rétrospective que le musée Condé consacre à la pré-Renaissance et à la Renaissance italienne »

L'exposition "Fra Angelico, Botticelli. Chefs-d’oeuvre retrouvés" est la première rétrospective que le musée Condé consacre à la pré-Renaissance et à la Renaissance italienne, trente oeuvres majeures de ses collections - dont des peintures et dessins de Fra Angelico, Filippino Lippi, Botticelli, Léonard de Vinci – seront présentées dans la salle du Jeu de Paume, aux côtés de neuf peintures prêtées par des institutions internationales de premier plan. Rassemblant panneaux religieux et objets profanes, tels les cassoni, coffres de mariages d’apparat ornés de peintures décoratives, l'exposition a pour objectif de recréer les imposants ensembles d’origine, souvent démantelés au fil des siècles, en réunissant des pièces rares disséminées à travers le monde. Certaines des oeuvres exposées sont reconstituées pour la première fois depuis le XVème siècle : ainsi, la Thébaïde de Fra Angelico, est présentée à Chantilly grâce à des prêts des musées d’Anvers, de Cherbourg, de Philadelphie et d’une collection particulière. Deux cassoni de Filippino Lippi et Sandro Botticelli illustrant les scènes de l’Histoire d’Esther et dont les panneaux principaux seront exposés grâce à un prêt du musée du Louvre, sont également au coeur de l’exposition.

A lire : L'empathie au coeur du jeu social - Serge Tisseron - Ed. Albin Michel

'La capacité d'empathie est inhérente à l'espèce humaine. 
Elle implique de pouvoir se mettre à la place d'autrui et de ressentir ce qu'il éprouve, aussi bien pour s'attrister que pour se réjouir avec lui. 
Mais l'être humain est également doté d'une faculté tout aussi grande de mettre son empathie en sommeil. 
L' Histoire du XXè siècle, jalonnée de barbaries, en est la preuve. 
Aujourd' hui, d'autres menaces pèsent sur elle, comme la logique de guerre à laquelle conduit la concurrence économique ou les nouvelles technologies qui virtualisent nos interlocuteurs. Dans les deux cas, l'autre devient un étranger, ou pire, un ennemi. Pourtant, comment expliquer que nous puissions si facilement renoncer à l'empathie alors qu'elle est si profondément enracinée en nous ? D'où viennent les forces qui nous en éloignent ? Et comment la réveiller ?' Serge Tisseron

samedi 5 juillet 2014

"Ask Not What Your Country Can Do For You" - John F. Kennedy's Inaugural Address, January 20, 1961

We observe today not a victory of party, but a celebration of freedom — symbolizing an end, as well as a beginning — signifying renewal, as well as change. For I have sworn before you and Almighty God the same solemn oath our forebears prescribed nearly a century and three quarters ago.
The world is very different now. For man holds in his mortal hands the power to abolish all forms of human poverty and all forms of human life. And yet the same revolutionary beliefs for which our forebears fought are still at issue around the globe — the belief that the rights of man come not from the generosity of the state, but from the hand of God.
We dare not forget today that we are the heirs of that first revolution. Let the word go forth from this time and place, to friend and foe alike, that the torch has been passed to a new generation of Americans — born in this century, tempered by war, disciplined by a hard and bitter peace, proud of our ancient heritage — and unwilling to witness or permit the slow undoing of those human rights to which this Nation has always been committed, and to which we are committed today at home and around the world.
Let every nation know, whether it wishes us well or ill, that we shall pay any price, bear any burden, meet any hardship, support any friend, oppose any foe, in order to assure the survival and the success of liberty.
This much we pledge — and more.
To those old allies whose cultural and spiritual origins we share, we pledge the loyalty of faithful friends. United, there is little we cannot do in a host of cooperative ventures. Divided, there is little we can do — for we dare not meet a powerful challenge at odds and split asunder.
To those new States whom we welcome to the ranks of the free, we pledge our word that one form of colonial control shall not have passed away merely to be replaced by a far more iron tyranny. We shall not always expect to find them supporting our view. But we shall always hope to find them strongly supporting their own freedom — and to remember that, in the past, those who foolishly sought power by riding the back of the tiger ended up inside.
To those peoples in the huts and villages across the globe struggling to break the bonds of mass misery, we pledge our best efforts to help them help themselves, for whatever period is required — not because the Communists may be doing it, not because we seek their votes, but because it is right. If a free society cannot help the many who are poor, it cannot save the few who are rich.
To our sister republics south of our border, we offer a special pledge — to convert our good words into good deeds — in a new alliance for progress — to assist free men and free governments in casting off the chains of poverty. But this peaceful revolution of hope cannot become the prey of hostile powers. Let all our neighbours know that we shall join with them to oppose aggression or subversion anywhere in the Americas. And let every other power know that this Hemisphere intends to remain the master of its own house.
To that world assembly of sovereign states, the United Nations, our last best hope in an age where the instruments of war have far outpaced the instruments of peace, we renew our pledge of support — to prevent it from becoming merely a forum for invective — to strengthen its shield of the new and the weak — and to enlarge the area in which its writ may run.
Finally, to those nations who would make themselves our adversary, we offer not a pledge but a request: that both sides begin anew the quest for peace, before the dark powers of destruction unleashed by science engulf all humanity in planned or accidental self-destruction.
We dare not tempt them with weakness. For only when our arms are sufficient beyond doubt can we be certain beyond doubt that they will never be employed.
But neither can two great and powerful groups of nations take comfort from our present course — both sides overburdened by the cost of modern weapons, both rightly alarmed by the steady spread of the deadly atom, yet both racing to alter that uncertain balance of terror that stays the hand of mankind's final war.
So let us begin anew — remembering on both sides that civility is not a sign of weakness, and sincerity is always subject to proof. Let us never negotiate out of fear. But let us never fear to negotiate.
Let both sides explore what problems unite us instead of belabouring those problems which divide us.
Let both sides, for the first time, formulate serious and precise proposals for the inspection and control of arms — and bring the absolute power to destroy other nations under the absolute control of all nations.
Let both sides seek to invoke the wonders of science instead of its terrors. Together let us explore the stars, conquer the deserts, eradicate disease, tap the ocean depths, and encourage the arts and commerce.
Let both sides unite to heed in all corners of the earth the command of Isaiah — to "undo the heavy burdens -. and to let the oppressed go free."
And if a beachhead of cooperation may push back the jungle of suspicion, let both sides join in creating a new endeavour, not a new balance of power, but a new world of law, where the strong are just and the weak secure and the peace preserved.
All this will not be finished in the first 100 days. Nor will it be finished in the first 1,000 days, nor in the life of this Administration, nor even perhaps in our lifetime on this planet. But let us begin.
In your hands, my fellow citizens, more than in mine, will rest the final success or failure of our course. Since this country was founded, each generation of Americans has been summoned to give testimony to its national loyalty. The graves of young Americans who answered the call to service surround the globe.
Now the trumpet summons us again — not as a call to bear arms, though arms we need; not as a call to battle, though embattled we are — but a call to bear the burden of a long twilight struggle, year in and year out, "rejoicing in hope, patient in tribulation" — a struggle against the common enemies of man: tyranny, poverty, disease, and war itself.
Can we forge against these enemies a grand and global alliance, North and South, East and West, that can assure a more fruitful life for all mankind? Will you join in that historic effort?
In the long history of the world, only a few generations have been granted the role of defending freedom in its hour of maximum danger. I do not shank from this responsibility — I welcome it. I do not believe that any of us would exchange places with any other people or any other generation. The energy, the faith, the devotion which we bring to this endeavour will light our country and all who serve it — and the glow from that fire can truly light the world.
And so, my fellow Americans: ask not what your country can do for you — ask what you can do for your country.
My fellow citizens of the world: ask not what America will do for you, but what together we can do for the freedom of man.
Finally, whether you are citizens of America or citizens of the world, ask of us the same high standards of strength and sacrifice which we ask of you. With a good conscience our only sure reward, with history the final judge of our deeds, let us go forth to lead the land we love, asking His blessing and His help, but knowing that here on earth God's work must truly be our own.