mardi 15 mars 2011

A lire absolument.: Avicenne ou la route d'ispahan de Gilbert Sinoué


« Moi, Abou Obeïd el-Jozjani, je te livre ces mots. Ils m’ont été confiés par celui qui fut mon maître, mon ami, mon regard, vingt-cinq années durant : Abou Ali ibn Sina, Avicenne pour les gens d’Occident, prince des médecins, dont la sagesse et le savoir ont ébloui tous les hommes, qu’ils fussent califes, vizirs, princes, mendiants, chefs de guerre ou poètes. De Samarkand à Chiraz, des portes de la Ville-Ronde à celles des soixante-douze nations, de la magnificence des palais aux humbles bourgs du Tabaristan, résonne encore la grandeur de son nom ».

Ainsi commence le récit consacré à l’une des plus hautes figures de la pensée universelle, Avicenne, né voilà mille ans à Boukhara. À dix-huit ans, il est déjà le médecin le plus renommé de son temps. Pris dans les remous et les guerres qui agitent, au début du XIe siècle, les confins de la Turquie et de la Perse, il connaît des fortunes diverses : médecin choyé, vizir écouté, proscrit, errant, nomade, prisonnier ; allant de ville en ville, franchissant déserts et montagnes. Sa dernière étape le mène à Ispahan, la cité sublime, terme de sa course. Ibn Sina, le cheikh el-raïs, meurt à cinquante-sept ans après avoir bu à grands traits, jusqu’à l’ivresse, à la coupe du savoir et de l’amour.

Le mot de l'auteur : "Ce livre est né d’un rendez-vous manqué. J’avais commencé l’écriture d’une biographie romancée de Omar Khayam, lorsque je suis tombé sur un roman de Amin Maalouf qui venait de paraître : Samarkand. Coïncidence, l’ouvrage relatait la vie de… Omar Khayam. J’ai donc abandonné mon projet, jeté au feu la quarantaine de pages écrites et je me suis replié sur Avicenne découvert au fil de mes lectures sur la Perse de l’an mille. Un grand merci donc à Amin Maalouf."

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