mardi 4 octobre 2011

Napoléon 1er, Empereur des Français, 3 décembre 1805 au matin.

Soldats, je suis content de vous ! Vous avez à la journée d'Austerlitz justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité. Vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes commandée par les Empereurs de Russie et d'Autriche a été en moins de quatre heures ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les lacs. 40 drapeaux et les étendards de la Garde Impériale de Russie, 120 pièces de canons, 20 généraux et plus de 30 000 prisonniers sont les résultats de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, en nombre si supérieur, n'a pas résisté à votre choc. Et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi en deux mois, cette troisième coalition a été dissoute et vaincue; la paix ne peut plus être éloignée. Mais comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui vous donne des garanties et assure des récompenses à nos Alliés.
Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce haut état de gloire qui seul pouvait lui donner un prix à nos yeux. Mais, dans le même moment, mes ennemis ne pensaient qu'à la détruire et l'avilir. Et cette couronne de fer conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis, projet téméraire et insensé que le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre Empereur vous avez anéanti et confondu. Vous leur avez appris qu'il était plus facile de vous braver et de vous menacer que de vous vaincre.
Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de votre Patrie sera accompli, je vous ramènerai en France. Là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous recevra avec joie et il vous suffira de dire "J'étais à la bataille d'Austerlitz" pour qu'on vous réponde "Voilà un brave !".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire