jeudi 30 juin 2011

Le projet Aladin

Le Projet Aladin est une organisation internationale indépendante basée à Paris, menée par un conseil d’administration composé de vingt personnalités issues de différents pays et appartenant à toutes les religions et à toutes les cultures mais toutes dédiées à la recherche du dialogue, de la compréhension mutuelle, de la justice et de la fraternité humaine.
Notre but est de promouvoir le rapprochement interculturel, en particulier entre Juifs et Musulmans, fondé sur la connaissance mutuelle, l’éducation et le respect de l’Histoire, le refus des conflits de mémoire, la primauté du dialogue et de la recherche de la paix sur la culture de l’affrontement et de la guerre.
Nous mettons, à la disposition de tous, des informations historiques et culturelles fiables et accessibles, par la production et la traduction - dans les langues des populations concernées - de livres, films, documentaires, sites internet, et toute autre source d’information.
Nous souhaitons aussi garantir, par l’utilisation des médias de masse, l’accès à ce savoir et ces informations à toutes les personnes qui aspirent et travaillent à l’épanouissement de la paix et de la tolérance à travers le monde. 
Le Projet Aladin a été lancé sous le parrainage de l’UNESCO en mars 2009 et depuis lors est soutenu par plus d’un millier d’intellectuels, universitaires et  personnalités publiques issus de plus de 50 pays du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. De nombreux dirigeants mondiaux et organisations internationales ont aussi déclaré leur soutien au Projet Aladin.
Historique

Le Projet Aladin est né d’un constat accablant : celui de la prolifération du négationnisme attisé par des conflits au Moyen-Orient. En lançant cette initiative, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah avait souhaité combler le vide d’information qui existait dans les sociétés du monde musulman où le sujet du génocide des juifs européens commis par l’Allemagne Nazie reste une vérité cachée et un sujet tabou. Déterminé à mener à bien la promotion de « la connaissance de l’autre », le Projet Aladin s’attache aussi à mettre en évidence les preuves historiques du rôle qu’ont joué certains dirigeants et anonymes musulmans dans le sauvetage des Juifs durant la terreur Nazie. L’accueil qu’il a reçu, particulièrement au sein des pays musulmans, a mené le Projet Aladin à élargir son champ d’action à l’histoire des Juifs et des Musulmans à travers les siècles. Le projet s’efforce par ailleurs d’étudier les divers moyens qui permettraient au monde occidental de mieux comprendre les sociétés du monde musulman.

Pourquoi« ALADIN » ?

Le projet a été ainsi nommé car Aladin, tant l’histoire que le prénom, est partagé par différentes cultures d’Orient; et symbolise, en cela, un pont interculturel. La lampe du génie apparait quant à elle comme le symbole de la lumière de la connaissance contre l’obscurantisme et l’ignorance. Elle reflète l’espoir que le pouvoir magique de la connaissance finira par détruire les mythes et superstitions ancestrales qui apparaissent comme autant d’insurmontables barrières.
L’originalité du Projet Aladin est sa méthode qui consiste à familiariser des personnes de diverses cultures avec l’histoire, la religion et la culture de l’autre dans leur propre langue maternelle par le biais de ressources adaptées à leur culture et avec l’aide de nouvelles technologies.
La crédibilité d’Aladin a été renforcée grâce aux déclarations de soutien officielles de la part de personnalités politiques et intellectuelles de premier plan du monde entier.
La capacité d’Aladin à mettre en œuvre des projets culturels et pédagogiques s’est développée grâce à un impressionnant réseau d’experts, universitaires et membres de la société civile engagés dans plus de cinquante pays et issus de différents horizons culturels et religieux.

Notre stratégie

Afin de vaincre les préjugés et la méfiance mutuelle dans une atmosphère politique tendue, nous avons développé une stratégie axée sur l’éducation et la transmission de connaissances. Nous proposons donc un ensemble de projets éducatifs et pédagogiques concrets et mesurables (traductions, cours par correspondance, formations d’éducateur, universités d’été…) et d’évènements publics (conférences, expositions, visites de lieux de mémoire…). Nous développons actuellement un réseau international d’universitaires, de personnes engagées, et d’éducateurs qui nous font parvenir les retours de l’impact de nos projets sur le terrain.

Structures

Après le succès initial du Projet Aladin, ses fondateurs ont établi deux structures indépendantes durant l’été 2009 : D’une part, l’Association Projet Aladin, une association à but non lucratif dont la présidente est Anne-Marie Recolevschi, et dont le vice-président est Serge Klarsfeld. Et d’autre part, le Fonds Aladin, présidé par David de Rothschild.
Le conseil d’administration est composé de vingt membres (10 hommes et 10 femmes) complété par une instance internationale consultative, le Comité de Conscience présidé par Jacques Andréani, Ambassadeur de France.
Les commissions du Projet Aladin se concentrent sur des questions et des projets spécifiques. On peut ainsi citer la commission des universitaires, présidée par le professeur Abdou Filali-Ansary ; la commission des livres, présidée par Jean Mouttapa ; et la commission des relations interreligieuses, dirigée conjointement par René Samuel Sirat, ancien Grand Rabbin de France, et par Aly Elsamman, président de l'Union internationale pour le dialogue interculturel et interreligieux et l'éducation de la paix.
Chaque projet, après avoir reçu l’approbation du bureau, est mené par un directeur de projet qui travaille sous la supervision de la commission concernée. Des rapports d'activité et de développement sont régulièrement rendus au conseil et aux commissions concernées.
Le Directeur exécutif du Projet Aladin est Abe Radkin, ancien directeur de la Fondation Britannique pour les Droits de l’Homme.
Financement

Nos fonds sont constitués de dons octroyés par divers fondations, gouvernements ou organisations internationales ; ainsi que par des dons consentis par des individus ou des sociétés. Le financement d’un projet est fondé sur l’avis du bureau en ce qui concerne les perspectives et les promesses qu’offre le programme proposé pour atteindre les objectifs du Projet Aladin. L’autre point considéré est la possibilité de reproduire ces programmes par d’autres personnes ou organisations intéressées.
Les donateurs attendent d’Aladin qu’il excelle tant dans sa gestion, que dans son organisation, et dans l’évaluation de ses initiatives. C’est pourquoi la totale transparence sur le plan financier et comptable est pour nous extrêmement importante. Toutes les questions financières et budgétaires du Projet Aladin sont traitées sous la supervision du trésorier d’Aladin, Roch-Olivier Maistre, premier avocat général à la Cour des comptes. Le Bureau opère un contrôle sur toutes les dépenses. Enfin, un commissaire aux comptes indépendant réalise l’audit des comptes chaque année.

Premiers pas

La diffusion de la connaissance étant l’objet principal du projet, nous avons commencé par lancer un site Internet multilingue fournissant des informations fiables sur la religion, la culture et l’histoire des Juifs –plus particulièrement sur la Shoah- en langue arabe, persane, et turque, mais aussi en français et en anglais.
Quatre livres majeurs traitant de la Shoah ; parmi lesquels Le journal d’Anne Frank et Si c’est un homme de Primo Levi, ont été traduits en arabe et en persan pour la première fois. Par un accord conclu avec les éditeurs, nous avons mis en place une bibliothèque numérique permettant aux internautes de télécharger ces livres gratuitement.
Le site Internet et la bibliothèque numérique ont rencontré un grand succès : ils ont reçu des centaines de milliers de visites du monde entier : la Turquie, l’Iran, l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, et l’Algérie sont parmi les dix premiers pays avec le plus grand nombre de visiteurs.
Plus d’un millier d’intellectuels, de personnalités politiques, d’éducateurs et de personnes issues du monde associatif d’Europe, du Moyen-Orient ou encore d’Afrique ont exprimé leur soutien au Projet Aladin. Leur implication, leurs recommandations et leur participation nous ont été d’une aide considérable, nous permettant de briser les barrières culturelles et linguistiques, pour avoir un réel impact sur le terrain.

Aladin dans le Monde Musulman

Avec  l’aide de cet impressionnant réseau d’acteurs de terrain, le Projet Aladin  a organisé en partenariat avec le Ministère français des Affaires Etrangères une série de conférences sans précédent,  autour du  livre  « Si c’est un homme » de Primo Levi dans dix villes au Moyen Orient et en Afrique du Nord en Janvier-Février 2010. Les conférences du Caire, d’Istanbul, de Bagdad, de Tunis, de Rabat, d’Amman, de Casablanca, d’Erbil, de Nazareth et de Jérusalem ont été l’occasion d’échanges et de discussions entre des historiens et des experts de la littérature sur la Shoah d’une part et le public arabo-musulman d’autre part. Dans cette atmosphère de respect mutuel, un vaste panel de questions relatives aux rapports judéo-musulmans et à la perception de la Shoah qu’ont les musulmans ont été traités.

Avenir du Projet
La vaste couverture médiatique dont ont bénéficié les évènements et initiatives du Projet Aladin dans la presse arabophone a contribué à faire croître sa crédibilité en tant que plateforme d’échange d’idées et pour la mise en place des projets concrets. Le soutien sans précédent qu’a reçu Aladin de la part de personnalités tant du monde arabo-musulman que de l’Occident donne à ce projet la capacité de prendre part à la résolution de conflits, particulièrement auprès des jeunes générations. Nous tendons la main à tous ceux qui aspirent à un avenir de paix, de justice et de respect mutuel.

Faites un don .:http://www.projetaladin.org/faites_un_don/

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